Nous avons vécu, et nous vivons, une période exceptionnelle. Pas besoin de parler du “monde d’après” : nous avons pu mesurer la chance de pouvoir compter sur nos commerçants de proximité, dans notre ville et dans nos quartiers.
La crise a été, pour certains d’entre nous, l’occasion de redécouvrir certaines activités. D’autres nous ont cruellement manquées ! Quelle que soit la taille du commerce ou de la grande surface, un grand merci à tous ces professionnels qui se sont mobilisés pour nous accueillir dans de bonnes conditions malgré les protocoles.
Sur cette première vidéo, nous avons rencontré quatre acteurs de la ville, pleinement investis dans le secteur de l’alimentation :
- Hélène et Philippe, de l’épicerie Fruits Délices au quartier Est,
- Julien et Émilie, qui ont ouvert la boucherie Les Toques Sablées au mois de mai en coeur de ville,
- Marcel, trippier sur notre marché,
- Hélène et Régis, respectivement “AMAPienne” et maraîcher sur l’AMAP de Mourenx.
Après le confinement, le plaisir de se retrouver !
Tous sont unanimes. Après “la peur”, “l’inconnu total”, “un coup d’arrêt”, le déconfinement a permis de retrouver des relations plus normales.
Car, chacun l’exprime à sa manière : un commerce c’est plus qu’une relation marchande.
“On est là aussi pour écouter”, pour Julien et Émilie des Toques Sablées.
“Les gens ont apprécié le rapport humain, ils se sentent un peu comme chez eux. Ils ont redécouvert l’épicerie de quartier”, pour Philippe de Fruits Délices. “Les gens discutent, se racontent leur vie, se rappellent leur jeunesse ou parlent des enfants.”
Plus que des commerces, des services de proximité
S’ils vendent des produits, chacun nous a aussi rappelé qu’il se trouvait au coeur d’un écosystème. Un lien entre le client final et des producteurs.
Lorsque Julien et Émilie ouvrent leur boucherie au mois de mai, ils permettent ainsi à des éleveurs de trouver de nouveaux débouchés face à la fermeture de restaurants par exemple.
Marcel, lui, a pu compter sur ses abattoirs habituels, pour s’approvisionner sans problème et revenir rapidement sur les marchés.
Au coeur du quartier se développent aussi des relations humaines avec les “voisins”. Philippe et Hélène ont su répondre présents pour répondre à la forte demande de livraison à domicile.
“Beaucoup de Mourenxois, notamment les personnes âgées, se sont retournées vers la mairie, qui les a orientées. Et ces personnes reviennent pour l’instant, j’espère qu’on pourra les garder !”
“Ce qui a été essentiel ce sont les petits commerces et aussi les aides à la personne. On a fait connaissance avec ces personnes, qui ont rendu des services immenses. Elles allaient 2 ou 3 fois chez la personne en prenant sur leur temps personnel.”
La chance d’habiter à mourenx, en Béarn
Cette période aura amené certains Mourenxois à se tourner vers les produits locaux.
“On est quand même dans le Béarn. Et dans le Béarn, on a accès à toutes sortes de produits locaux !”, souligne Hélène, consomm’actrice de l’AMAP et habituée à récupérer son panier de produits locaux chaque vendredi.
Et lorsqu’on leur pose la question si leur commerce remplit une mission d’intérêt général, la réponse est la même.
“On aime notre boulot, on aime bien faire plaisir aux gens”.
Et nous, Mourenxois, avons la chance de pouvoir compter sur ces gens passionnés !
Nous poursuivons cette série de rencontres avec les commerçants de la ville (épisode 2/4). Cette deuxième vidéo réunit des professionnels plutôt orientés vers les soins à la personne, la santé et le bien-être.
La majorité a dû fermer pendant près de 2 mois. Comment ont-ils vécu cette fermeture précipitée et brutale ? Comment ont-ils pu reprendre leurs activités avec de nouveaux protocoles sanitaires ? Et les patients / clients étaient-ils au rendez-vous ?
Nous avons rencontré quatre acteurs de la ville, plutôt investis dans le soin à la personne, la santé et le bien-être :
- Kévin, du centre Audition Labelson près du Boulevard de la République,
- Danielle, du salon de Coiffure TIF 2000 en coeur de ville,
- Sophie et Cécile, de la pharmacie Roncevaux quartier Roncevaux,
- Valérie, opticienne du magasin Les Lunettes de Valérie.
Au coeur du confinement, une pharmacie de quartier
À l’annonce du confinement, de nombreux Mourenxois ont trouvé du soutien dans les pharmacies. Ils ont pu être rassurés, accompagnés. Des familles ont aussi pu trouver un relais auprès de parents âgés qui se sont parfois retrouvés isolés.
“Les gens ne savaient pas si on allait fermer. Tout le monde est arrivé pour renouveler ses traitements. On a ainsi pu les rassurer sur le fait qu’il n’y aurait pas de rupture sur la chaîne du médicament.”
“Il a aussi fallu gérer l’incompréhension par rapport aux messages véhiculés par les médias, en particulier autour des masques. Comme nous étions informées tout au long de la journée, on a servi d’intermédiaires. On est dans le quartier donc les gens venaient facilement. On pouvait échanger régulièrement.”
Le réseau de professionnels de santé sur le territoire a permis de limiter l’isolement des personnes et d’apporter rapidement des solutions.
“Des familles nous appelaient pour aller livrer leurs parents, des tiers venaient pour eux. Les médecins appelaient aussi leurs patients, les infirmiers faisaient aussi le lien et rendaient beaucoup de services.”
Après le confinement, un surplus immédiat d’activité !
Tout le monde en a entendu parler : nos coiffeurs ont été pris d’assaut dès la reprise d’activité !
“En rappelant les gens qui avaient laissé des messages, on a quasiment rempli une semaine de rendez-vous ! Les gens étaient ravis d’entendre ma voix quand je les appelais.”
Quinze jours d’activité intense puis… plus rien ! La période qui a suivi a, en effet, été anormalement calme. De quoi inquiéter, avec un trait d’humour, nos coiffeurs : les clients vont-ils revenir ? Vont-ils revenir tous en même temps ?
Nos commerçants sont unanimes. Malgré les contraintes sanitaires, tout le monde a pris du plaisir lors de la reprise : contents de retrouver les clients et heureux de pouvoir de nouveau travailler.
“Les gens ont envie que ça continue, de nous faire travailler. D’autres qui allaient ailleurs se sont dits, on va privilégier les commerces de proximité.”
Optique, prothèses auditives, chacun avait géré les urgences pendant le confinement. Les plannings ont toutefois été rapidement pleins pour reprendre un travail entamé, assurer des contrôles repoussés…
Des commerces de proximité essentiels
Pharmacie, audition, opticien voire coiffeur, ce sont des activités indispensables (voire obligatoires), pour les habitants comme pour la ville.
“On apporte cette notion de proximité pour palier aux difficultés de mobilité ou d’autonomie. On apporte aussi beaucoup aux patients qui sont dans des situations d’isolement social.”
“On est là pour travailler, vendre mais aussi pour écouter. Les gens ont besoin de parler, ils apprécient cette disponibilité.”
“On accueille aussi des gens qui viennent des villages extérieurs, ça amène du monde dans la ville.”
Au-delà du service, il y a un intérêt supplémentaire à venir dans les commerces de proximité : profiter d’une ambiance sympathique et amicale. Une relation privilégiée qui se crée, entre bons clients et bons commerçants !
“Nous, on a une clientèle très sympa, très agréable. C’est très convivial ici. “
“Le commerce de proximité, c’est la vie d’une ville !”
Le Centre Médical Avancé Covid-19 : une expérience renforcée de mise en réseau
Ce centre médical éphémère a été monté en quelques jours sur Mourenx pour accueillir les consultations de patients suspectés d’être porteurs du Covid-19.
La mobilisation de nombreux professionnels du bassin de Lacq a rendu cette opération possible (médecins, infirmiers, aides à domicile, pharmacies…). La pharmacie Roncevaux a, par exemple, participé à ce dispositif.
“Une relation pluridisciplinaire s’est mise en place. Cela a permis de développer les relations entre professionnels de santé. Tout le monde a travaillé ensemble autour des patients. On a eu la chance d’avoir cette structure qui s’est montée très vite.
Le CMA a montré que tout le monde pouvait se mobiliser rapidement et travailler en réseau dans l’intérêt du patient.”